L’Italie intensifie la lutte contre le surtourisme avec des lois strictes sur Airbnb et des restrictions sonores. Découvrez comment ces mesures impactent visiteurs et résidents.
Le surtourisme, un fléau mondial, trouve en Italie un champ de bataille emblématique. L’engouement touristique pour ce pays riche en patrimoine culturel et en paysages somptueux se heurte désormais à des mesures rigoureuses, notamment contre les locations Airbnb et l’usage des haut-parleurs par les groupes de visiteurs. Ces initiatives visent à préserver la quiétude des lieux et la qualité de vie des résidents, tout en assurant une expérience touristique respectueuse et durable.
Le surtourisme en Italie : un défi constant
Avec près de 50 millions de visiteurs en 2022, l’Italie fait face à une pression touristique équivalente à sa population. Venise, avec ses nouvelles restrictions d’accès et de taille des groupes pour 2024, illustre parfaitement cette lutte contre le surtourisme. Le comportement parfois répréhensible de certains touristes, comme le bain illégal dans la Fontaine de Trevi, ne fait qu’exacerber la situation, poussant les autorités à envisager des mesures drastiques pour protéger les sites historiques, tout en devant assurer la promotion du tourisme.
Mesures contre le surtourisme : efficacité et répercussions
Les restrictions imposées aux groupes touristiques à Venise, limitant leur taille et interdisant les haut-parleurs, visent à réduire les nuisances dans le centre historique et les îles avoisinantes. Ces mesures s’inscrivent dans une démarche de tourisme durable, cherchant à concilier afflux touristique et préservation de l’environnement urbain.
À Florence, la régulation stricte des locations court terme s’attaque à un autre aspect du surtourisme : la pénurie de logements pour les résidents. L’interdiction des nouvelles licences Airbnb dans le centre historique vise à freiner la hausse des loyers, directement liée à la prolifération des hébergements touristiques.
Airbnb et la réponse au défi du surtourisme
Face aux restrictions, Airbnb exprime sa volonté de collaborer avec les villes pour trouver des solutions équilibrées, soulignant le rôle économique vital de la plateforme pour de nombreux Italiens. Cependant, la question demeure : ces régulations parviendront-elles à modérer l’afflux touristique sans nuire à l’économie locale ?
Vers un tourisme plus conscient et diversifié
L’expérience de Simone Amorico, CEO d’Access Italy, suggère que la solution au surtourisme réside dans la redécouverte de l’Italie hors des sentiers battus. Encourager les visiteurs à explorer des quartiers moins connus et à privilégier les établissements locaux peut contribuer à répartir plus équitablement les bénéfices du tourisme tout en désengorgeant les sites surfréquentés.
Un équilibre fragile
L’Italie, à l’avant-garde de la lutte contre le surtourisme, explore des voies réglementaires audacieuses pour protéger son héritage tout en restant une destination accueillante. Les mesures adoptées, bien que parfois controversées, témoignent d’une prise de conscience nécessaire face aux défis posés par l’afflux massif de touristes. Le succès de ces initiatives dépendra de leur capacité à harmoniser les intérêts des visiteurs, des résidents et de l’écosystème touristique dans son ensemble, vers un avenir où le tourisme durable n’est pas qu’un idéal, mais une réalité palpable.